Le 26 janvier dernier, la Commission a autorisé un deuxième projet important d’intérêt européen commun (IPCEI) visant à soutenir la recherche et l’innovation dans la chaîne de valeur des batteries. Ce projet vient compléter le premier IPCEI relatif à la chaîne de valeur des batteries, que la Commission a autorisé en décembre 2019.

Ce projet a été élaboré conjointement par douze Etats membres : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Italie, la Pologne, la Slovaquie et la Suède.

Concrètement, ces Etats membres seront autorisés, au regard des règles européennes de concurrence, à fournir jusqu’à 2,9 milliards d’euros de financement lors des prochaines années. En théorie, cet apport public doit permettre de mobiliser 9 milliards d’euros supplémentaires en investissements privés.

Selon Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence « il est judicieux que les gouvernements européens se réunissent pour apporter à l’industrie un soutien au développement de batteries plus innovantes et plus durables ».

Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission chargé de l’alliance européenne pour les batteries, ajoute qu’en « mettant l’accent sur la prochaine génération de batteries, ce solide projet paneuropéen contribuera à renforcer notre autonomie stratégique dans un secteur qui est vital pour la transition verte et la résilience à long terme de l’Europe ».

Enfin, Thierry Breton, commissaire chargé du marché intérieur, a insisté sur « le rôle stratégique de la chaîne de valeur des batteries en vue de la réalisation de nos ambitions en matière de mobilité et de stockage énergétique propres ».

Le projet couvrira l’ensemble de la chaîne de valeur des batteries : l’extraction des matières premières, la conception et la fabrication des cellules et des packs de batteries et, enfin, le recyclage et l’élimination dans le cadre d’une économie circulaire, en mettant fortement l’accent sur la durabilité. Par ailleurs, il devrait contribuer au développement d’innovations technologiques dans la conception et le processus de production des batteries

La Commission a estimé que le projet contribuait à un objectif commun en soutenant une chaîne de valeur stratégique pour l’avenir de l’Europe, notamment en ce qui concerne la mobilité propre et à faibles émissions. Le projet est extrêmement ambitieux et s’accompagne de risques technologiques et financiers importants, rendant l’aide publique nécessaire pour inciter les entreprises à réaliser les investissements.

À noter que l’aide octroyée à chaque entreprise se limite à ce qui est proportionné au regard des règles de concurrence. Sur cette base, la Commission a conclu que le projet était conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’État.

Le projet comptera 42 participants directs, dont des petites et moyennes entreprises (PME) et des jeunes pousses, exerçant des activités dans un ou plusieurs États membres (voir ci-dessous).